En 2021, les consultations à distance n’ont pas été particulièrement un recours dans les déserts médicaux, selon une étude de la Drees.

Une proportion de femmes plus importante que pour les consultations en cabinet (61 % contre 57 %), une proportion de 45-54 ans bien plus marquée (45 % contre 29 %). Et sept téléconsultations sur dix réalisées dans les gros pôles urbains.

La Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a étudié les quelque 9,4 millions de téléconsultations réalisées par des médecins généralistes libéraux en 2021. C’est moins qu’en 2020 (13,5 millions) quand la réglementation a considérablement facilité le recours à la consultation à distance, mais c’est beaucoup plus qu’en 2019 (80 000).

Deux fois plus de téléconsultations en un an.

Par contre, 2021 a bien vu la progression des téléconsultations réalisés par des médecins généralistes salariés de centres de santé. Il y en a eu presque deux fois plus qu’en 2020 (1,1 million contre 600 000).

La téléconsultation s’est donc installée dans le paysage, mais reste très minoritaire (3,7 % des consultations de médecine générale), constate le service de statistiques. Et « elle ne concerne pas plus les patients des zones sous dotées que la consultation en cabinet. Les résultats suggèrent qu’elle n’a pas été utilisée pour compenser un manque d’offre locale. »

Une moitié des médecins insatisfaits

La plupart des téléconsultations ont été effectuées à proximité de la résidence du patient. Une tendance qui s’est accentuée en cours d’année, la réglementation ayant effectivement resserré la vis en privilégiant la proximité, afin d’éviter la prolifération de plateformes opportunistes et tenter d’inscrire la consultation à distance dans un parcours de soins coordonné.

Côté médecins, la moitié de ceux qui ont goûté à la téléconsultation n’en sont pas satisfaits, mais un peu plus des deux tiers (71 %) compteraient tout de même poursuivre l’expérience.